Un cépage au titre de noblesse.

En témoigne cet article du Journal
Le Courrier des Alpes datant du mois d’Avril 1858.

Le vignoble de Princens a appartenu pendant quelques siècles aux Comtes de Maurienne et aux Ducs de Savoie. Quelques seigneurs des alentours affirment tous que le vin de Princens est le meilleur des vins de la Savoie.


«cens de prince, il est vrai, il porte bien son nom de Princens: c’est notre vin de Côte-Rôtie chéri des gourmets.» 

Le Courrier des Alpes 3 Avril 1858

Rapport du jury de dégustation des vins de la Savoie et de la Haute-Savoie.

" Pour rendre plus facile l’étude des vins de la Savoie, M. Tochon, président de la Société d’Agriculture de Chambéry, a eu l’heureuse idée de classer les vins de son département par vallées, pensant avec raison que les conditions spéciales et si variées de ce pays divisé en tout sens par des montagnes, des lacs, des torrents, des rivières et des fleuves qui ont creusés des vallées profondes, devait donner, même avec le même cépage, des produits tout à fait différents. Pour simplifier la dégustation des échantillons présentés, les vins rouges du département ont été divisé en quatre catégorie et les vins blancs en trois. Dans la quatrième catégorie (la plus prestigieuse) se place un vin exceptionnel, produit par le Persan, qui se cultive dans les environs de Saint Jean de Maurienne, à plus de 580m d’altitude. Les produits de la vallée de l’Arc, formaient la quatrième catégorie, le classement spécial de ce vin, produit par le Persan, a été justifié par sa dégustation. Le vin de M. Falcoz Alexis, celui de l’Échaillon, de M Finot, ont été trouvé bons; mais celui de M Deschamps, le Princens, récolté sur le territoire de Saint Jean de Maurienne et présenté par des échantillons échelonnés de 1844 à 1870, a été trouvé de qualité supérieure. Le jury a surtout remarqué un vin de 1854, passé au rang d’une finesse et d’une perfection qui appelle sur son producteur une récompense méritée. "

Le Journal de la Savoie 17 Novembre 1872